La cinquième saison
Bonjour,
aujourd’hui je vais vous parler du prix Hugo de 2016, la cinquième saison. Il y a une époque, dès qu’un prix Hugo sortait en librairie, je me précipitais dessus, c’était un gage de qualité et de nouveauté. Malheureusement, il ne faut pas se mentir, les prix littéraires de SF/Fantasy de ces dernières années (Locus, Hugo and co) ne sont pas pour des romans aussi transcendants que ceux des années 80-90 jusqu’au début des années 2000. Il suffit de regarder la liste, la majorité sont aujourd’hui des références dans le genre, il y a vraiment peu de chances que ce soit le cas des romans de ces dernières années. En même temps, c’est une affirmation qu’on ne pourra vérifier que dans 15-20 ans donc je ne prends pas beaucoup de risques ! 🙂 Je me suis décidé à lire ce roman car des blogs de lecture comme celui d’Apophis ou de Lutin que je regarde pour avoir des idées de lecture ont été dithyrambiques pour cette histoire. Et comme je suis dans la très grande majorité des cas, du même avis qu’eux, il y a normalement un risqué limité.
Alors, ce roman qui est le premier d’une trilogie intitulée les livres de la terre fracturée va-t-il redorer le blason du prix Hugo pour moi ? Halte au suspense insoutenable, clairement non. Dans un premier temps j’ai trouvé la lecture extrêmement difficile car très heurté. Cette sur-utilisation de mots style vieux français mais qui ne le sont pas et dont on ne connait pas la signification m’a tellement irrité que j’ai failli arrêter de lire après une cinquantaine de pages. Après une pause de quelques jours, je me suis un peu forcé pour lire la suite mais ça n’allait pas mieux. Toujours est-il qu’on finit par comprendre certains mots mais genre 200 pages plus loin et d’autres jamais. D’ailleurs c’est tellement explicite que j’ai fini par me rendre compte qu’il y avait un appendice très touffu. Mais hors de question de lire l’appendice pour ma part pour comprendre un livre. Si ça doit être le cas, l’auteur à complètement raté le tir. Et c’est ce que je pense de ce roman.
Dans un deuxième temps, pour l’histoire je ne préfère pas rentrer dans les détails car effectivement c’est original et trop en dévoiler va tuer le seul intérêt de ce roman. Pour faire un méga résumé, l’histoire se déroule entre deux phénomènes apocalyptiques sur une terre ravagée ou une infinité d’humains a une affinité avec l’élément terrestre. Bien évidemment, ces humains sont asservis et réprimés. En dire plus, c’est vraiment difficile. J’ai surtout trouvé ça glauque, dépressif et très froid. Et s’attacher aux personnages principaux qui passent à travers tout ça sans beaucoup d’émotions, ça me parait mission impossible.
Comme souvent, j’oublie de nommer l’auteure qui est N.K. Jemisin. Elle a écrit une autre trilogie qui s’intitule la trilogie de l’héritage dont le premier roman a reçu le prix Locus pour un premier roman en 2011 (sic!). Je ne l’ai jamais vu passer de près ou de loin dans ma librairie. Hum ! Je vois qu’il y a aussi deux trois autres livres non traduit en français (merci les éditeurs).
A noter que la suite qui vient de paraître en français à aussi gagné le prix Hugo 2017. Deux de suite, c’est extrêmement rare et ce sont toujours des auteurs qui ont marqué l’histoire. Soit je suis complètement passé à côté de quelques chose, soit ça ne fait que confirmer que le prix Hugo n’est plus qu’un prix marketing. A vous de choisir 🙂
Comme vous l’avez compris, je ne comprends pas toutes ces critiques aussi positives. Je lis des romans pour me changer les idées, pour découvrir d’autres univers, pour avoir de la joie et des frissons, pas pour suivre les aventures d’une dépressive chronique dans un monde cruel et impitoyable. Je ne dois pas être la cible de ce roman, c’est sur !
Pour ceux que ça intéresse, la liste des romans primés par le prix Hugo : ici sur wikipedia. Ca peut vous faire une bonne base pour votre liste de lecture, ça l’a été pour moi pendant de nombreuses années ! 🙂
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